Un prédateur sexuel jugé : «J'étais possédé par une entité maléfique qui me guidait»
Le procès de Vasile M., un prédateur sexuel qui chassait ses « proies » sur internet, s'est ouvert hier devant la cour d'assises. Après avoir minoré les faits durant son instruction, l'accusé a finalement avoué, dès le début du procès, l'intégralité des faits.
Avec son look de jeune communiant, propre sur lui, un pull à manches courtes sur sa chemise à carreau, Vasile n'a, en effet, pas le profil habituel des prévenus du box des accusés. Tout d'ailleurs dans cette première demi-journée de son procès d'assises aura permis à la défense d'étayer cette thèse. « Dès son plus jeune âge, il a eu un parcours de vie marqué par des ruptures traumatiques », indiquait son enquêtrice de personnalité, Isabelle Latrille. Ressortissant roumain adopté à l'âge de neuf ans par une Montalbanaise, Vasile a vécu toute la première partie de son enfance dans un orphelinat. « Il y a subi des maltraitances et des sévices », assurait-elle, précisant que préadolescent, le jeune Montalbanais avait également été victime d'un viol lors d'un séjour dans une colonie de vacances à Mimizan.
Des traumatismes néanmoins ponctués par une mère adoptive qui confirmait avoir tout mis en place pour se consacrer au bien-être de son fils. « Il avait neuf ans, il en faisait cinq, on aurait dit un petit chat écorché vif », se souvient-elle. Son enquêtrice de personnalité témoignait également de sa difficulté à s'intégrer socialement. « Il s'est toujours senti rejeté des autres enfants, il avait peu d'amis », ajoutait-elle.
Pensez-vous que l'accusé Vasile M. devrait être tenu responsable de ses actes malgré son passé traumatique ?
Mais selon la défense, Vasile aurait été guidé par une entité maléfique qui l'aurait poussé à commettre ces actes criminels. « Je sais que c'est tabou, mais je ne l'ai pas inventé et lorsque j'ai demandé à l'aumônier de la prison de me faire une délivrance spirituelle en lisant les prières, j'ai eu du mal à articuler », a déclaré Vasile durant son procès.
Le gendarme Richard Joulia a également témoigné lors de l'audience en expliquant que les enquêtes téléphoniques avaient révélé que Vasile était en contact avec de nombreuses jeunes filles, dont certaines avaient été victimes de violences sexuelles. Cependant, ces témoignages ont remis en question le passé traumatique de Vasile et ont mis en évidence un profil d'agresseur sexuel prédateur.
Le procès se poursuit avec les témoignages des victimes et la plaidoirie de la défense. Vasile risque une lourde peine de prison pour ces actes criminels.