Révélations choquantes sur l'industrie du Rap français

Auteur: Quentin | Publié: 17 Décembre 2023, 18:14
Révélations choquantes sur l'industrie du Rap français

Révélations choquantes sur l'industrie du Rap français

Une affaire délicate, intrigante et révoltante vient d'éclater dans le monde du Rap français. L'industrie aurait-elle tué l'une de ses pépites ? Nous revenons sur l'histoire troublante de Bushy, une rappeuse talentueuse décédée il y a 6 ans.

La rappeuse Bushy, véritable pépite du rap français, aurait été validée par les plus grands noms du milieu, mais aurait également été détruite par son célèbre producteur. Elle aurait subi une exploitation intense qui l'aurait poussée à l'acte, le tout dans le silence le plus total.

Dans cette enquête approfondie, nous explorons les faits et les témoignages pour tenter de faire la lumière sur cette affaire. Nous avons travaillé pendant un an et demi sur cette investigation, faisant face à de nombreux obstacles et refus de coopération.

Pensez-vous que l'industrie du Rap français doit être davantage réglementée pour protéger les artistes ?


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Malheureusement, nous ne disposons pas de réponses claires et officielles, mais nous sommes déterminés à vous offrir un maximum d'exclusivité et à vous montrer que nous avons fait tout notre possible pour être précis et détaillés.

Cette enquête, qui met en lumière des histoires de fou et une véritable omerta, a pour but de susciter la curiosité et de peut-être donner des réponses à toutes les questions qui restent en suspens. Mais surtout, nous voulons rendre hommage à la mémoire de Bushy, une artiste méconnue du grand public.

Restez à l'affût, car cet épisode promet d'être riche en révélations sur l'industrie du Rap français.

Le rap en France : état des lieux

À l’initiative de Red Bull France et en partenariat avec la Sacem, Tsugi et l’agence de production de concerts Super! ont réalisé une enquête pour mieux cerner l’impact actuel des musiques urbaines. Les résultats ont été dévoilés à l’occasion du MaMA le 14 octobre dernier.

Ça ne plaira peut-être pas à tous, mais en 2021, le rap et les autres « musiques urbaines » (R&B, trap, drill, etc.) dominent de manière écrasante le paysage phonographique français. Trente ans après la sortie des premiers albums des pionniers français du genre IAM, NTM ou MC Solaar, le hip-hop et ses dérivés ont balayé les autres genres musicaux dans le cœur de la jeunesse de notre pays. Au point que la France est devenue le deuxième marché mondial du rap après les États-Unis, où le genre est né dans la deuxième moitié des années 1970.

À l’évidence, le triomphe actuel du rap et du R&B est à mettre en parallèle avec l’évolution du marché de la musique, en l’occurrence le succès du streaming auprès des plus jeunes. Après avoir frôlé l’abîme, l’industrie phonographique s’est refait une santé avec le développement de la consommation digitale. En 2020, le chiffre d’affaires de l’industrie en France s’est élevé à 658 millions d’euros, une somme comparable à celle de 2008 (660 millions). En 2020, le digital – et en particulier le streaming par abonnement – représente 72 % des revenus du « disque » (474 millions), le reste relevant du « physique » (vinyles et CD). La simplicité de l’écoute digitale, notamment sur mobile, tire la consommation de musique vers des sommets qu’elle n’avait plus atteints depuis longtemps. Des chiffres à rapprocher d’une enquête Ifop de 2018 révélant que 69 % des moins de 30 ans apprécient le rap. Ce que confirme le sondage réalisé auprès de 1 700 jeunes de 14-35 ans à l’occasion de cette enquête : 73 % des participants écoutent des musiques urbaines made in France. Un score qui prend des proportions galactiques chez les 14-24 ans : 78 %.

On remarque par ailleurs qu’à la question « que préférez-vous dans le rap ? », 70 % des sondés par Tsugi et Super! répondent « les instrus », 39 % le mood général du titre et seulement 35 % les punchlines.

La domination francophone

Au contraire des premières générations de fans, le public actuel plébiscite les artistes francophones. Comme en témoigne la prédominance des artistes français dans le top 20 des meilleures ventes d’albums : en 2019, neuf d’entre eux se sont hissés dans ce palmarès, un score encore plus spectaculaire en 2020 où onze « urbains » trustent le sommet du classement. « Depuis environ une quinzaine d’années, le rap français a pris pleinement l’espace, atteste Narjes Bahhar, la responsable éditoriale du rap chez Deezer, interrogée dans le cadre de cette enquête. Il y a beaucoup moins d’engouement pour le rap américain, même si les très grosses sorties US intéressent toujours le public rap. Le rap international ne domine plus aujourd’hui le marché en France, alors que c’était le cas dans les années 1990. »

La domination francophone s’avère encore plus écrasante dans le top singles (un classement 100 % streaming), puisque quatorze des vingt artistes les plus écoutés en 2020 sont des artistes français. L’essentiel des 200 titres les plus écoutés relève aussi de l’urbain local. Détail notable, les jeunes amateurs de rap se distinguent par l’indifférence qu’ils éprouvent à l’encontre des classiques du rap français. À l’opposé du rock, du reggae voire des musiques électroniques, le jeune public rap ignore les artistes des précédentes générations pour se concentrer sur la pléthorique production actuelle, Nekfeu, Laylow, Orelsan et Makala étant plébiscités par notre panel. Les meilleures ventes d’albums des quatre dernières années confirment cette tendance. PNL, Dadju, Nekfeu et Ninho ont décroché la pole position des meilleures ventes d’albums « urbains » entre 2017 et 2020. Les résultats 2020 du streaming enfoncent le clou : l’année dernière, les titres les plus écoutés sur les plateformes relevaient tous des musiques urbaines. Ainsi, les tops 10 des titres de Deezer et de YouTube (catégorie musique sur le territoire français) étaient exclusivement constitués de morceaux « rap », à l’instar du top 25 d’Apple Music et du Top 5 de Spotify !

La manne du digital

Ces résultats spectaculaires n’ont pas échappé aux majors, dont le chiffre d’affaires repose désormais sur le streaming par abonnement (80 % de leurs revenus digitaux en 2020). Les 14-35 ans étant la tranche d’âge qui consomme le plus la musique par streaming, il est logique que les musiques urbaines pèsent de plus en plus dans les contributions versées par les plateformes aux majors, en l’occurrence 33 % de celles récoltées par Deezer, 27 % pour Spotify et 13 % pour Apple. La manne digitale profite heureusement aussi aux artistes. Interrogé pour cette enquête, Matthieu Tessier, le président de Warner Chappell, la puissante maison d’édition qui a signé Aya Nakamura, explique : « Parmi les principaux modèles économiques rémunérateurs pour un artiste rap en développement, il y a d’abord le streaming, puis les vues YouTube : le premier réflexe d’un artiste qui sort une chanson est d’en faire un clip et de le publier sur YouTube. Quand tu es ton propre producteur et que tu monnayes toi-même tes vidéos, cela devient très vite rémunérateur. » Mais, dans le monde digital, trafic n’est pas toujours synonyme de fric : YouTube a



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